Promenade au clair de lune

Maelya se demanda quels parfums pouvait s'exhaler des jardins qu'elle avait aménagé avec patience et magie, faisant venir de son monde une partie des plantes exotiques qui y poussaient.

Elle s'enveloppa de sa cape pour se protéger de la légère brise qui soufflait depuis le début de soirée et ramena en chignon d'où s'échappaient quelques mèches sa chevelure dorée.
Elles traversèrent la terrasse en silence laissant la fraîcheur de la nuit passer sur ce lien qui naissait doucement entre elles.

La rosée déjà se déposait sur les fleurs qui embaumaient l'obscurité de multiples fragrances. La magicienne se dirigea vers le petit pont qui surplombait un ru qu'elle avait disposé en plein coeur des lieux. Au loin, elle percevait le mouvement furtif des arbres oscillant sous la brise.
Sur le pont, elle s'arrêta, s'adossant à la rampe de bois brut et le va la tête vers le ciel. Les étoiles brillaient par myriades sur la toile de jais éclairée par une lune en croissant.

Levant la main, elle désigna les constellations.

- Regarde! Dit-elle, tutoyant sans même sans rendre compte Ophélie comme si elle la connaissait depuis toujours. Sentiment d'ailleurs qu'elle avait ressentit durant la promenade jusque là, consciente de sa présence à ses côtés et de l'énergie incroyablement sereine qui se dégageait d'elle.

- Tu vois cet alignement en forme de W? Il ressemble à une constellation appelée Cassiopée... Elle tient son nom de celui d'une reine antique issue d'une contrée nommée Ethiopie, dans ce même monde d'où nous avons puisé le nom des Amazones. On dit qu'elle eut une fille, Andromède dont la beauté était telle qu'elle rendit jalouses les Néréides. Les Néréides étaient les protégées d'un Dieu de la mer, Poséidon. Pour se venger, il obligea la Reine à lui livrer sa fille et il l'attacha nue sur un rocher à la merci d'un monstre marin, comme nos Krakens. Elle fut heureusement délivrée par un courageux chevalier de son époque qui vint la sauver monté sur Pegasus, un cheval ailé.

Puis se tournant vers une autre constellation.

- Et là encore des similitudes étranges avec le ciel de cet ancien monde. Cet assemblage d'étoiles est appelé Ursa major dans ces mêmes légendes. On dit qu'elle fut la nymphe Calisto, autrefois aimée par une déesse Amazone du nom d'Artémis. Le Dieu des Dieux, Zeus,l'avait séduite et quand Héra, sa femme, découvrit leur relation, elle changea Calisto en Grande Ourse, Ursa Major et son fils Arcas en petite ourse ou Ursa Minor dans leur langue.
Outragée par cette offense à son honneur, elle demanda justice à l'Océan, et les ourses furent alors condamnées à tourner perpétuellement autour du pôle nord. Juste sous Ursa Minor voilà la constellation du dragon.

Puis reposant la main sur la balustrade, Maelya se tourna vers Ophélie qui la regardait avec attention. Elles étaient à peu près de la même taille et la jeune femme était si proche qu'elle pouvait la toucher. Ses yeux croisèrent les siens et s'y attardèrent un long moment. Son coeur s'accéléra dans sa poitrine et elle murmura, troublée, presque pour elle même.

- Un tel regard devrait être proscrit pour la tranquillité des âmes.

Elle se détourna espérant que la jeune femme n'avait rien perçu de son trouble mais en doutant et dirigea son regard vers l'eau qui s'écoulait lentement plus bas.

Deinomaché Nombre de messages : 24 Age : 50 Date d'inscription : 21/05/2007

Je levais les yeux vers le firmament pour suivre les indications de Maelya tout en écoutant ses explications, je souris dans l'ombre, dans le temple d'Isha ou mon père m'avait envoyé pour parfaire mon éducation, la prêtresse qui s'occupait de nous enseigner les textes anciens des contrées lointaines et d'astronome nous avais raconté ces histoires des héros disparut.

Imperceptiblement je m'approchait de la magicienne et comme au temps du temple avec mes amies, je passais mon bras gauche sur les épaules de Maelya et avec la droite levée vers le ciel je lui indiquai des autres points du firmament;

Bien sur chère Maelya cet amas de petits points sont les Pléiades qui fuient le grand chasseur Horion, celui qui porte la ceinture de diamants sépares seulement par la malédiction qu'il ne pourra jamais les rejoindre, et cette étoile tellement brillante un peu plus loin c'est Cirrus vénéré par le peuple Egyptien selon les dires de notre prêtresse.

En disant ces dernières paroles nos visages étaient tellement proches que je sentais son souffle dans mon cou.

Plus troublée que jamais je regardais la Magicienne, ma bouche était seulement á quelques centimetre de la sienne....

Maelya frémit imperceptiblement lorsque jeune guerrière passa son bras autour de ses épaules. Agréablement étonnée de voir que Luthor avait su donner une aussi bonne érudition à sa fille, elle l'écouta lui expliquer à son tour la légende de Cirrus puis des Pléiades fuyant Orion le chasseur légendaire qui se vantait de pouvoir tuer n'importe quel animal. Il fut par ailleurs tué, se souvint-elle, par le Scorpion qui fut placé ensuite à l'opposé de la voûte céleste par les dieux afin de les séparer pour qu'ils ne soient jamais au-dessus de l'horizon en même temps.

La magicienne avait tourné son visage vers Ophélie qui fixait les étoiles et la sentit frissonner lorsque son souffle effleura son cou, mais elle ne pouvait détacher les yeux de son profil parfait. La jeune femme orienta alors sa tête vers elle et ses lèvres touchaient presque les siennes. Presque mais pas encore... Elle hésita un long moment, hypnotisée par son regard d'un bleu incroyable. Puis, irrémédiablement attirée, sa bouche se posa sur celle de la jeune femme. Le temps suspendit son vol un long moment alors qu'elle goûtait à la douceur de ce baiser. Un sentiment de plénitude la submergea. Jamais ses lèvres n'avaient jusqu'à présent connu un tel bonheur. Elle avait l'impression d'embrasser pour la première fois de sa vie. Elle éloigna un instant son visage du sien avec dans les yeux, dont l'émeraude brillait comme jamais, une interrogation qui attendait une réponse.

Deinomaché Nombre de messages : 24 Age : 50 Date d'inscription : 21/05/2007

Maelya avait posé ses levres sur les miennes dans un baiser d'une douceur infinie, envoûtante, puis le baiser se fit plus profond ses lèvres plus exigeantes, me laissant pantelante et sans souffle, je fermais les yeux pour mieux le savourer, puis comme toute chose, il prit fin, à regret je sentis qu'elle se séparait de moi.

Quand finalement je rouvris les yeux, encore toute confuse de mon premier baiser, les yeux de la magicienne m'interrogeaient.

Pour toute réponse, je pris son visage entre mes mains pour l'attirer á moi et reprendre cette communion qui me donnait tellement de frissons et me plongeait dans un puits de délices.

Maelya n'avait cessé de fixer le regard d'Ophélie dont elle ne pouvait se détacher, le coeur battant à tout rompre de la peur d'essuyer un refus qui, elle le savait, serait douloureux, si la jeune femme en décidait ainsi.
Mais, le souffle encore haletant du baiser qu'elle avait reçu, la magnifique brune aux yeux océan pris son visage dans ses mains et l'attira à elle pour s'emparer à son tour de ses lèvres.

La magicienne ferma les paupières, se laissant porter pas la saveur de cette bouche dont la douceur exquise la bouleversait. Elle répondit avec ferveur à ce baiser qui se fit plus appuyé, plus sensuel encore, cherchant à en explorer les moindre délices. Ses mains s'accrochèrent à la taille de sa partenaire qui lova son corps contre le sien, lui procurant un frisson qui descendit jusqu'à ses reins. Une chaleur douce l'envahit, mettant son ventre au supplice, tant ce baiser exacerbait son désir.

La magicienne sentait contre sa poitrine le coeur de la jeune femme battre à l'unisson du sien. Rien à présent, ne pouvait plus les retenir de poursuivre cette communion de leurs sens. Leurs bouches se reclamaient, se découvraient encore et encore, se répondant avec une ardeur presque sauvage, exigeante et passionnée. A cet instant le monde aurait pu s'effondrer que cela n'aurait pu les interrompre.

Maelya s'abima dans l'éternité du moment souhaitant que plus jamais le jour ne se lève si il devait les séparer. Elle sut à cet instant que son coeur avait trouvé son destin.

Deinomaché Nombre de messages : 24 Age : 50 Date d'inscription : 21/05/2007

Ce baiser que j'avais cherché me bouleversait, des sensations inconnues jusque là me laissaient flotter dans un monde irréel fait de couleurs et de lumière, une étoile éclata dans ma tête et ses rayons parcouraient ma colonne vertébrale pour terminer dans un frisson.

C'était ça le mystère de l'amour dont mes amies parlaient avec émois et qui bien souvent m'avait laissé rêveuse?

Je sentais que quelque chose de semblable se passait aussi pour Maelya car je sentais son coeur s'affoler comme le mien, elle m'avait attirée contre son corps, et les effluves de sa peau comme la douceur de son corps réveillaient en moi des désirs irréfrénables.

Je me détachais un peux d'elle pour pouvoir lui murmurer á l'oreille:

Venez ma mie montrez moi le chemin de la volupté, j'aimerais ne plus vous quitter, me réveiller chaque matin dans vos bras pour y retourner chaque soir......

L'éternité semblait s'être installée sur leur baiser, Maelya sentait vibrer en elle une corde qui n'avait pas vibrer ainsi depuis longtemps. Elle avait conscience de la douceur de chaque parcelle des lèvres d'Ophélie, de la chaleur dégagée par son corps, de ses formes félines collées aux siennes.

Ses mains, d'abord sages, toujours accrochées à sa taille, glissèrent doucement dans le dos de la jeune femme et elle sentit les frissons qui la parcouraient, goûtant du bout des doigts, dans une caresse presque imperceptible, l'élasticité de sa peau de soie.
Le coeur de la magicienne battait la chamade et le feu au creux de son ventre s'était transformé en brasier. Lorsque la brune amazone s'écarta d'elle un court instant pour approcher ses lèvres de son oreille, lui murmurant son invitation, elle huma avec délice le délicat parfum de sa chevelure sombre.

Citation :: Venez ma mie montrez moi le chemin de la volupté, j'aimerais ne plus vous quitter, me réveiller chaque matin dans vos bras pour y retourner chaque soir......

Ses paroles, associées à son souffle chaud qui lui effleurait la tempe, la bouleversèrent au-delà du possible. Elle saisit son visage dans ses mains et plongea son regard émeraude dans le bleu profond du sien, s'assurant ainsi de la volonté de la fille de Luthor d'aller au bout de son émoi.
Délaissant son visage, sa main gauche glissa doucement de son cou à son épaule, dans un effleurement sensuel qui les mit toutes les deux aux supplices. Puis sans détacher ses yeux de son visage, qu'elle fixait avec intensité, sans un mot, elle lui prit la main, mêlant des doigts aux siens, et dans un murmure, prononça le sort qui les amena toutes deux aux abords de sa villa.

Mes doigts liés à ceux de Jedi, nous marchions paisiblement au clair de la lune montante. Mon coeur faisait des bonds tandis que son pas régulieraccompagnait le mien, plus léger et plus rapide.

Les voix de Maelya et Calvi décroissaient et, bientôt, leur murmure céda la place au doux bruissement des feuilles, bercées par le vent. Simplement vêtue d'une tunique légère que je portais pou la fin de mon concours, je sentis la brise glisser le long de mes jambes en un long rubn frais.

Je me tournais vers mon mari et l'admirais silencieusement. Il était beau. Ses oreilles pointues n'étaient pas aussi fines que les miennes, trahissant son origine humaine mais c'était pour ça que je l'aimais. Tant de force et de faiblesse réunies en un seul être...

C'était celui que j'avais chois. Ou plutôt que mon coeur avait choisi. Il m'était apparu tout à coup et je n'avais rin pu faire. Qu'il était doux de tomber amoureuse dans de telles conditions. Je sentais son amour pour moi et je lui faisais confiance. un lien indéfectible nous unissait.

Inspirant profondément la douceur de l'air nocturne, je souris et laissais mes larmes couler librement. Cela faisait trop longtemps que je les retenais. J'étais enfin heureuse avec l'homme que j'aimais...

Alors que la nuit se faisait un peu plus fraiche, je vis mon tendre amour s'arrêter et me regarder sans rien dire... Mais y avait il vraiment quelque chose à dire? Mon père me disait souvent: le coeur a ses raisons que la raison ignore!
Lorsque je vis couler les larmes d'Elenwen, je ne puis m'empêcher dans récupérer une sur mon doigt avant de serrer mon épouse contre moi. Je me souvins alors de notre première rencontre à la taverne d'Indis à Itilortanèn, cité des Rois Phénix, que nous avions tout deux abandonnés pour suivre notre reine... Je souris... Sa magie m'avait abasourdi ce jour là...
Il faut dire que je n'avais pas vraiment l'habitude de voir des chaises et des chopes se déplacer tous seuls... Très vite, nous avons fait connaissance et étions devenus amis... Au fil du temps, j'appris à la connaitre mieux et découvris en elle de nombreux point commun ne serait ce par nos origines elfiques... C'est à ce moment que je suis tombé amoureux. Malheureusement, je pensais qu'il s'agissait d'un amour impossible: Elenwen étant une elfe à part entière, elle avait l'éternité à vivre... Mais moi, simple demi elfe je ne pourrais jamais la suivre aussi longtemps!
Elenwen m'avait vite fait comprendre mon erreur en m'acceptant de m'épouser... Ce fut le premier jour merveilleux d'une longue série...
Revenant au présent, je sentis ma douce trembloter. La température avait vite chuté... Je retirais ma cape de Séraphin pour la réchauffer. Par Omen, qu'elle était belle avec sa taille élancée et ses cheveux blonds! Mais ce qui me plaisait le plus dans ma bien aimée, c'était ses yeux... Des yeux d'un vert d'eau si magnifique, que je pourrais les observer durant des heures sans m'en défaire... Ces doux yeux avaient finis, à l'époque, d'emprisonner mon coeur...
Je pris délicatement le menton d'Elenwen avant de l'embrasser délicatement... Je l'aimais! Je ne pouvais le nier et n'en avait pas envie d'ailleurs... Je pris donc ma douce par la taille afin de la serrer contre moi et l'embrasser plus longuement et plus intensément que le premier...
Mais le temps passait et la température continuais à descendre. Bientôt, ma cape ne suffirait plus à protéger mon amour de la rudesse du climat... Je la regardais longuement, hésitant...

Tu trembles, ma douce... Rentrons chez nous pour nous réchauffer et nous reposer...

J'espèrais qu'Elenwen comprendrais l'allusion à "chez nous"... Quoiqu'il fut, elle ne dit rien, un sourire se dessina sur son visage et nous partîmes pour ma demeure, nos corps serrés l'un contre l'autre...