Une décision d'importance ou la naissance du clan...

Les dissensions avec l'ORP avaient fini par pousser China à les quitter. N'écoutant que son coeur et s'étant, à elle même, promis de la suivre quoi qu'il lui en couterait, Maelya l'avait suivi.

Le soir même, elles se retrouvèrent seules, autour du feu de camp de China, comme souvent. Le silence régnait dans cette nuit profonde où une page de leur vie venait de se tourner. Il y avait bien longtemps que la Magicienne ne s'était retrouvée sans guilde. Elle venait de faire un pas qu'elle ne regrettait pas. Seule demeurait l'incompréhension que peut laisser parfois une bataille qui vous amène à vous battre contre des murs. Et la tristesse d'avoir quitté une famille.
Elle remua les braises afin de leur redonner un peu de vie et mit de l'eau à chauffer. Elle avait le ventre vide, mais ses incertitudes quant à l'avenir lui coupaient plutôt l'appétit. Pourtant cette liberté nouvelle et retrouvée appaisait aussi son âme.
Elle regarda son amie dont les yeux d'or reflétaient son combat entre la tristesse, une décision juste et cette pugnacité qui lui valait son estime et ceux des autres.
Elle demanda :

Et bien! Hilyuvamë men sinyarna, meldënyan... Nous suivons une voie nouvelle, mon amie! Comment envisages-tu la suite de ce périple en Terre de Siris? Devons nous aller ça et là, en âmes libres mais seules , rejoindre quelques amis qui nous proposent de rejoindre leur Guilde ou créer la notre? Le choix est délicat...

J'avais écouté la douce voix de mon amie Maelya...la sagesse personnifiée, ses paroles me rappelaient á la réalité, une réalité que je n'avais pas cherché et qui m'avait été dans un certain sens imposée, j'étais fatiguée mais surtout blessée au plus profond de mon être qui ce maniféstait dans une douleur lancinante dans mon coeur.....elle l'enserrait dans un étau de fer.

Mais en même temps du plus profond de mon âme un cri de rébellion montait vers ma gorge....rébellion ...non de révolte, je n'avais rien á me reprocher alors pourquoi?

Je baissais la tête pour cacher des larmes de rage qui coulaient sur mes joues rougies par la colère, les ongles entamaient la peau de mes paumes quand mes poins se fermèrent sous le coup de la rage qui bouillonnait dans mes veines.

Mes lèvres laissèrent échapper un cris:

HAAAAAAA!!!

Le cris se termina dans un sanglot.

Une tranquillité de mauvaise augure se propageât dans mon âme.....l'étau de fer se transformait en glace.

Je relevais mon regard vers Maelya, je sentais qu'il avait changé, tout ce qu'il y avait d'amour et de tendresse y avait déserté et leurs éclat avaient la couleur de l'acier!

Non mon amie on ne resteras pas seules je vais essayer de rassembler autour de moi les guerrières et les guerriers qui ont subit des injustices et appliquer la lois du talion......oeil pour oeil.....dent pour dent......vie pour vie!

Les paroles de China et son cri de rage lui firent l'effet d'une seau glacé qu'on lui aurait versé sur la tête. Elle releva la tête et croisa son regard. Ce qu'elle y lit lui fit peur. Toute tendresse, toute douceur avaient déserté ces magnifiques yeux d'or. Et ses larmes étaient plus des larmes de colères que de tristesse. Elle en frémit.
Pour elle, quitter l'ORP n'était, une fois encore dans son existence d'errance, qu'un passage à autre chose. Elle savait, au fond, que ce qu'elle y laissait de plus important, c'est à dire ses amis, resteraient présents dans leurs vies voire, les suivraient. Et du reste, elle n'avait à présent cure.
Mais China, elle, souffrait de cette déchirure au delà des mots. Vivant les évènements récents comme une trahison, une injustice. Elle comprenait sa colère, pourtant, elle devait avoir atteint son paroxisme pour la faire se départir ainsi de son calme et sa réserve légendaire.

Elle s'éloigna du feu et s'approcha d'elle. Elle lui pris les mains que ses ongles avaient griffés au sang et d'un geste, élimina toute blessure.

- Oui mon amie... N'ai crainte! Ton appel sera entendu! Et je reste à tes côté....

L'aura de China n'était plus que glace et rage contenue. Elle venait de dresser un mur plus grand que toutes les barrières qu'elle avaient autrefois érigé pour dissimuler autrefois ses sentiments. Elle dévoilait là une dureté dont, si Maelya l'en soupçonnait capable, elle était restée éloignée depuis toujours.

La demi-elfe restait figée, le regard perdu dans un monde qui n'appartenait qu'à elle. La magicienne posa une main sur son front, laissant sa magie l'appaiser un peu et la ramener à elle.

- Mon amie? Tu es avec moi? Demanda-t-elle inquiète...

Un papillon effleuras mon front, une douceur surhumaine fit s'évanouir la colère.....un instant....pour revenir, mais différente.

Mon amie je suis avec toi, je ne te laisserais pas un instant, tu fait partie de ma vie, tu connais mon amour, ma douleur, ma rage......fait les tiens, que ta lame rejoigne le mienne pour la justice et pour punir.....car les injustices n'ont pas de couleur, on en commet chez les loyaux comme chez les chaotiques, ne les laissons pas impunis, c'est une lèpre qui envahis Arda, on se cache derrière un nom....un clan pour mieux commettre des abominations sans nom.

On va accueillir des combattants de toute tendances pour mieux frapper et être plus effectifs pour mieux se dissimuler parmi les coupables et les démasquer.

Je pris les mains effilées de Maelya entre les miennes et mon regard réstait rivé au sien

N'aie pas peur, je suis la même China de toujours mon caractère continue á être tourné vers la lumière et mon coeur rèste fidèle á Omen, mais cette lumière va illuminer les perversités du royaume pour mieux les combattre

Maelya lu toute la conviction du monde dans les yeux China. De celle qui, indéfectible guiderait son épée pour assouvir sa soif de vengeance comme de justice. Elle songea que peux nombreux seraient ceux qui s'opposeraient à son jugement.
China la rassura quant à son amitié pour elle et elle sentit son coeur déborder d'une infinie tendresse pour celle qu'elle considérait comme une soeur.
Elle su à ses paroles que sa noblesse d'âme restait la même, à une différence près et pas la moindre. Elle ne laisserait plus jamais quiconque décider pour elle du chemin à suivre. Elle poursuivrai les injustices quels que soient ceux qui les commettaient. Sans distinction d'Itari.
Elle songea que c'était là un juste retour des choses tout bien considéré. Nombre de loyaux agissaient comme des chaotiques se réfugiant sans vergogne drerrière leurs offrandes tardives à Omen lorsque celà les arrangeait. Et elle connaissait des chaotiques qui n'officiaient dans le camps du mal que pour avoir la liberté de ne rendre de compte qu'à eux même ou à leur clan.

Pourquoi, dans ce cas, ne pouvait on pas décider, en effet, d'un clan où la seule chose qui unierait ses membres seraient une façon commune de voir les choses. Où chacun pourrait au besoin assouvir sa soif de justice et de vengeance, conquérir les villes sans se soucier de l'itari parce que ce n'est pas à la couleur de son Itari que l'on peut malheureusement juger les êtres de Siris. Et ce, quelque soient la manière d'arriver à ses fins et quelques soient les adversaires.
Une seule chose pouvait limiter l'entrée des membres dans la guilde, songea-t-elle, ni China, ni elle n'accepteraient la gratuité des actes, la torture ou la mort par plaisir. Chaque acte devrait être motivé par la raison et l'honneur du clan.
Maintenant, à savoir où était la raison, c'était une autre histoire, mais pourvu que le clan soit uni par des décision communes, la part d'erreur était faible.
Et quand bien même, la magicienne avait plus d'une fois sacrifié, pour des causes plus grandes, la vie d'innocents, celle de ces amis, même. C'est une torture avec laquelle elle vivait. Mais jamais, elle n'avait agit autrement que guidée par ses idées et ses conviction profondes, que ses actes soit moraux ou pas.

Mais China avait-elle conscience que ce chemin pouvait recéler ce danger qui menait tantôt à agir comme un chaotique l'aurait fait et tantôt comme un loyal? Elle se posait la question et le lui dit. C'était pourtant le prix de la liberté.
Un clan dirigé par deux femmes libres deleurs actes et de leur pensées. Celà lui plaisait.
Elle se rappela ces légendes venues d'un autre monde, d'un autre temps ou des peuples dirigés par des femmes agissaient librement, sans se soucier du bien ou du mal mais guidées par leur survie et leurs foi.
Ces peuples s'appelaient les Amazones... Même les hommes étaient bannis ou servaient uniquement de procréateurs. Ces femmes guerrières étaient bien souvent craintes et méprisées aussi mais elles étaient libres.
Elle évoqua cette légende et vit China sourire. L'idée d'un clan murissait lentement dans sa tête. Bien sur, contrairement aux amazones antiques, il ne conviendrait pas d'y interdire les hommes. notamment, elles en connaissaient certains pour qui les convictions des deux femmes étaient leurs.

- La route sera longue mon amie, dit-elle, mais je crois que nous avons les épaules solide et notre coeur pour nous! Ne crois tu pas? Si toutefois tes dieux acceptent que tes actes ne soient pas toujours dirigés vers le bien tel que la morale le défini mais vers une cause que, toi seule, juge juste... Celà dit je reconnais moi-même que même les dieux loyaux n'hésite pas à prendre ce risque eux-même pour vaincre. Le seul fait de porter une épée ne justifie-t-il par nos actes morbides?

J'avais écouté Maelya qui pour une fois c'était elle qui questionnait, malgré ma colère je ne pu m'empêcher d'esquisser un sourire....les idées conçues pendent des longues années d'endoctrinement sont dures á oublier ou seulement á modifier.

Mon amie....ma soeur....tu sais cette bonté que je prêchais et qui était la mienne n'avaient de valeur que si un être exceptionnel comme le Commandeur la communiquait á nous tous....mais elle á été corrompue et plu personne n'a le drois de la faire sienne.

Tu te souviens que lors de mon combat contre Pink Isha la mère de la nation me protégeât d'une mort certaine? C'était un acte de justice, je lui avait faite une promesse et je devais l'accomplir, je ne le savais pas encore mais mon acte de foi dans son temple était prophétique, j'avais offert mon titre de première héroïne de Siris á toutes les guerrières du passé et á venir.

Alors si je dois combattre pour la justice que ce soit comme dans les début de guerrière quand j'avais dit á Messire Mortecouille que la colombe se transformerait en loup pour mieux hurler avec la meute, combattre á visage découvert n'est possible que si les règles sont les même pour tout le monde, mais c'est pas le cas, alors je fais miens ces enseignements, et n'oublie jamais le bras armé de la justice c'est le bras de la volonté des Dieux, .....Tu est magicienne tu devrais le savoir!

Maelya sourit à son tour à sa remarque. Bien sur elle savait celà...

- Je le sais mon amie.. Voilà longtemps que j'ai pris conscience de celà.. Cependant j'ignorais si toi, tu avais conscience que la justice ne souffre parfois d'aucune compassion et que cette même justice dépend également de notre jugement.
Nous ne sommes pas des dieux et, à ce titre, nous sommes également soumis à nos pulsions. J'ai toujours accepté celà et tu le sais, j'ai toujours vécu en suivant mon instinct, faisant fi même des règles. N'ai-je pas une maitresse chaotique?
Mais toi, tu à toujours été la générosité et la compassion même, laissant aux égoïstes, comme moi, la jouissance de la vie, sans la vivre toi même, barricadée que tu étais derrière l'Ordre et ses lois.

Elle la serra dans ses bras puis l'invita a reprendre place sur le tronc qui servait de siège.

- Tu me vois heureuse de ce revirement. Même si j'ai toujours respecté tes choix, je n'ai jamais compris comment on ne pouvait pas jouir de l'existence quitte à y laisser des plumes.. et celles des autres. Mais si, à présent, ta raison suit la voie de ton coeur sans l'asservir, j'en suis pleinement comblée.

Elle regarda le feu qu'une douce brise ravivait comme pour éclairer la nuit d'une lumière nouvelle. Puis elle se tourna de nouveau vers China.

- Mais dis moi, mon amie, quel nom pourrait-on donner à notre futur clan?

Tout en m'asseyant sur le tronc d'arbre que m'offrait Maelya je laisser vaguer mon regard sur les flammes qui brûlait allégrement les bûches qu'avait posé la magicienne....je sursautais, parmi les flammes un nom en lettres de feu c'était formé.........

AMAZONES

Ma soeur nous sommes des guerrières et de toute façon moi je ne sais faire rien d'autre que manier mon épée et mon arc, alors en honneur á toutes les femmes qui ont lutté et souvent laissé leurs vie sur les camps de bataille, en souvenir des temps anciens nous allons nous appeler le "Clan des Amazones", amazones d'un autre genre mais amazones quand même.

Les hommes seront les bienvenus comme soldats et comme .... je cherchais éperdument un mot pour qualifier ma pensée .....favoris de coeur, et pour des fonctions de conseillés ou d'armement .

Je vais de ce pas au temple d'Isha pour la prier de bien vouloir bénir ce clan que je lui consacre.

» Essai pour Arme et Armure du clan